L’an mil huit cent quarante huit, le vingt neuf du mois d’avril, trois heures de relevée, par devant nous Jean Baptiste Dhuvier, membre de la commission municipale, faisant par délégation du citoyen maire provisoire, les fonctions d’officier de l’état civil de la ville de Bergues, canton de Bergues, arrondissement de Dunkerque, département du Nord, sont comparu François Augustin Cousyn, secrétaire de l’administration des hospices de cette ville, âgé de quarante ans, et Jean Baptiste François Carlier, infirmier à l’hôpital civil, âgé de cinquante huit ans, demeurant à Bergues. Lesquels nous ont déclaré que, aujourd’hui à six heures du matin, Charles Joseph Louis Hauss, non parent des comparant, porte faix, âgé de soixante ans, demeurant à Bergues, où il est né, paroisse saint Martin, le vingt juillet mil sept cent quatre vingt sept, fils de feu Ignace, en son vivant journalier, décédé à Bergues, et de Catherine Rosalie Winteyn, son épouse, décédée à Toulouse, veuf de Marie Françoise Vandenberghe, décédée à Bergues, est décédé à l’hôpital civil de cette ville, ainsi que nous nous en somme assuré. Lecture faite du présent acte aux déclarant, le premier l’a signé avec nous, le second ayant dit ne savoir écrire ni signer.
L’an mil huit cent seize le onze juillet dix heures du matin, par devant nous Pierre Kien, adjoint, à ce délégué par le Maire de la ville de Bergues faisant les fonctions d’officier de l’état civil, sont comparus en chambre de la mairie, d’une part, Charles Joseph Louis Hauss, garçon majeur, cocher, demeurant à Bergues, où il est né, suivant son acte de naissance, le vingt juillet mil sept cent quatre vingt sept, fils de feus (illisible), vivant journalier, y décédé, suivant l’acte, et Catherine Rosalie Wintein, décédée à Toulouse, étant épouse de Jean Baptiste Chauvelot, canonnier au troisième régiment d’artillerie. D’autre part, Marie Françoise Vandenberghe, couturière, demeurant avec sa mère à Bergues, née à Dunkerque, comme il parait de son acte de naissance, le vingt sept février mil sept cent quatre vingt treize, fille majeur de feu Louis Jean, vivant, capitaine de navire, décédé à Dunkerque, d’après l’acte, et d’Angélique Jeanne Becuwe, ménagère. Il est a remarqué que dans l’acte de décès de la mère du futur, morte à Toulouse le quinze vendemiaire an douze de la république (huit octobre mil huit cent trois), il s’est glissé une grande erreur, en ce quoi cet acte porte le décès de Catherine Alteray (au lieu de celui de Catherine Rosalie Wintein), épouse de Jean Baptiste Chauvelot, canonnier au troisième régiment d’artillerie à (illisible). Cette Catherine Alteray était le nom de la mère de Chauvelot, qui est décédée à Donvallée Saint Danevas, épouse de Charles Chauvelot, l’on se convaincra aisément de la vérité de cette méprise à la vue de l’acte de mariage de Chauvelot, fils, avec la mère du futur, ce mariage a été célébré à Bergues le vingt nivose an deux de la république. L’extrait duquel il parait évident que l’acte de décès dont il s’agit ici, a été rédigé, où on a pris le nom de la dite Catherine Alteray, pour celui de la défunte Wintein, qui s’y trouve à la deuxième ligne plus bas, la chose le prouve encore d’avantage lorsqu’on remarque que la défunte y est désignée âgée de quarante ans, âgé qu’avait à trois mois prés la Wintein à son décès, étant née le vingt cinq janvier mil sept cent soixante quatre. D’ailleurs, le futur était présent à Toulouse au moment du décès de sa mère, comme il l’a affirmé sous serment. Lesquels futurs époux, la futur du consentement de sa mère, ici présente, nous ont requis de procéder à la célébration du mariage projeté entre eux, et dont les publications ont été faits à Bergues les dimanches vingt trois et trente juin dernier, toujours à dix heures, la première affichée aux termes de la loi, aucune opposition ne nous ayant été signifiée, faisant droit à leur réquisition, après avoir fait faire lecture des pièces ci dessus mentionnées, dûment paraphées, ci produites et déposées, et au chapitre six du titre du mariage au code civil, avons demandé au futur époux et à la future épouse s’ils veulent se prendre pour mari et pour femme, chacun d’eux ayant répondu séparément et affirmativement, déclarons au nom de la loi, que Charles Joseph Louis Hauss et Marie Françoise Vandenberghe sont unis par le mariage. Le tout en présence des sieurs Pierre (illisible) Wintein, aubergiste, âgé de quarante ans, oncle maternel de l’époux, François Thomas Vandenberghe, marchand de vin, âgé de quarante huit ans, oncle paternel de l’épouse, Jean Suze, aubergiste, âgé de cinquante deux ans, et Pierre Becquet, cantinier, âgé de trente six ans, ces deux derniers amis des parties demeurant à Bergues, à l’exception du deuxième témoin qui demeure à Dunkerque. De tous quoi nous avons fait rédiger le présent acte, dont lecture a été faite, que l’époux et les quatre témoins ont signé avec nous, l’épouse et sa mère ont déclaré ne savoir écrire ni signer de ce interpellé, fait ce jour mois et an ci dessus.
L’an mil huit cent quarante six, le vingt huit du mois de juillet, neuf heures du matin, par devant nous Louis Demasur, adjoint au Maire, faisant par délégation les fonctions d’officier de l’état civil de la ville de Bergues, arrondissement de Dunkerque, département du Nord, sont comparu Charles Joseph Louis Hauss, porte faix, âgé de cinquante-neuf ans, et Jacques François Charles Hauss, tonnelier, âgé de vingt huit ans, demeurant à Bergues, lesquels nous ont déclaré que, hier à cinq heures du soir, Marie Françoise Vandenberghe, épouse du premier comparant et mère du second, ouvrière, âgée de cinquante trois ans, demeurant à Bergues, née à Dunkerque le vingt sept février mil sept cent quatre vingt treize, fille de feux Louis Jean, en son vivant capitaine de navire, décédé au dit Dunkerque et de Angélique Jeanne Becuwe, son épouse décédée à Bergues, est décédée en son domicile rue des remparts en cette ville, ainsi que nous nous en sommes assurée, et ont les déclarant signé avec nous le présent acte après lecture faite.